• décembre 12, 2022

10 Décembre 2021-10 Décembre 2022: Un an déjà pour le procès de Réckya Madougou

10 Décembre 2021-10 Décembre 2022: Un an déjà pour le procès de Réckya Madougou

(647 jours de prison et de bonnes œuvres envers les nécessiteux)

Arrêtée le 03 mars 2021 puis jugée et condamnée lors d’un procès le 10 décembre de la même année, Réckya Madougou s’installe progressivement dans la mémoire collective de ses compatriotes. Elle apparaît comme le symbole du combattant de la liberté et de la démocratie. Sa condamnation à 20 ans de prison ne semble pas avoir eu d’incidence sur ses convictions et ses engagements.

647 jours en prison mais toujours présente dans les cœurs de plusieurs de ses compatriotes. Réckya Madougou condamnée à 20 ans de prison le 11 décembre 2021 n’a rien perdu de sa combattivité au service des œuvres sociales. Elle-même se définissait à la barre le 11 décembre 2021 peu avant le prononcé du verdict comme « …une brave militante et une femme digne qui depuis des années s’investit dans l’éducation citoyenne des jeunes, le leadership et l’autonomisation des femmes, la promotion de la démocratie… ». Tout ceci pour réfuter l’accusation portée contre elle « je ne suis pas une terroriste » a-t-elle martelé devant ses juges.

Aivo et Madougou

Un an après sa condamnation, l’ancienne ministre de la justice continue d’être sollicitée  partout pour aider des jeunes à poursuivre leur cursus scolaire, des femmes à parfaire davantage leur processus d’autonomisation et des nécessiteux à recevoir toute l’assistance nécessaire par divers mécanismes qu’elle a réussi à mettre en place avec ses parents, amis et collaborateurs toujours fidèles à la cause.

Le procès qui a tenu en haleine toute la presse internationale avait été très riche en enseignement sur les enjeux du drame politique autour de la présidentielle de 2021 au Benin. Il est à rappeler que Réckya Madougou avait déposé sa candidature au nom de son parti Les Démocrates, un parti opposé au régime du président Patrice Talon candidat à sa propre réélection. Une candidature de l’opposante rejetée par les institutions du pays. Dans la foulée la candidate a été arrêtée alors qu’elle revenait d’un meeting politique à Porto-Novo le 03 mars 2021. Il a été accusé de terrorisme dans un procès où les avocats ont dénoncé l’absence de preuve tangible contre leur cliente. Quelques témoignages fantaisistes ont suffit à emporter la conviction des juges de la juridiction d’exception conviée à la tâche.

Madougou fait ici une oeuvre sociale

Face à la machine en face d’elle, Réckya Madougou a fait des déclarations fortes sur comment elle-même entrevoit son combat et sa mission destinée à restaurer une démocratie béninoise soumise à rude épreuve. Toujours le 11 décembre 2021 devant ses juges du tribunal d’exception, elle va livrer un autre message prémonitoire sur son avenir personnel : « 30 minutes avant mon arrestation, le 03 mars 2021, je disais à toutes les filles et fils de notre beau pays, que je m’offrais pour la démocratie. Et si mon sacrifice peut permettre à la justice de retrouver son indépendance, alors je n’aurais pas souffert inutilement de ce calvaire et de cette terreur ». Effectivement une demi-heure avant que son cortège ne soit immobilisé en pleine circulation par une horde de policiers venue l’arrêter, l’ancienne Garde des Sceaux délivrait un message à une foule des grands jours dans une grande salle dans le ville capitale du Benin. Ce sera son dernier grand meeting avant la prison. Tout y a été dit presque. Jusqu’au bout elle a réfuté tout ce qu’on lui reproche, notamment,  l’affaire de terrorisme que l’accusation à vainement tenté de lui imputé. Réckya Madougou demeure convaincue d’être en mission pour le triomphe de la justice. Depuis plus de 647 jours d’incarcération.

La Rédaction

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