- septembre 24, 2022
Football béninois: Toujours du charivari ??
Depuis quelques semaines, le football béninois est entrain de se replonger dans ses vieilles habitudes. À la clé, l’histoire de changement de nom, l’élimination des clubs béninois aux compétitions africaines, le refus de certains joueurs de participer aux matches des Écureuils lors des journées FIFA et le récent report du démarrage du championnat. Ceci sous le silence inquiétant des dirigeants.
L’eau a coulé sous le pont, des années sont passées, la nouvelle équipe dirigeante du sport roi béninois s’est installée dans une atmosphère bizarre. Quelques semaines après, bonjour les charivaris. On se bat de tous les côtés. On embrouille les tympans du public sportif de ce qui peut-être, n’existe pas. Tout le monde devient chef. On confond le rôle du roi et celui des sujets. Tout le monde est roi et sujet à la fois. Du tohu-bohu pour rien, pour aucun résultat dirait l’autre.
Les débats se sont amplifiés le jour des élections à la Fbf quand le changement du nom de l’équipe nationale était au cœur des échanges. À en croire les gens, les Écureuils sont désormais une question d’histoire et non d’actualité. Et l’actualité selon les concepteurs est que le nouveau nom des équipes nationales du Bénin, c’est les Guépards. Certaines sources ont confirmé que c’est le vœu du président de Chacus. Soit ! Mais, le super président de la Fbf a oublié ses prérogatives. L’équipe nationale est l’apanage du peuple et par ricochet du Bénin. Dans cette logique, seul le conseil des ministres a le plein droit de changer le nom que porte l’équipe nationale jamais une Fédération. Encore que cette dénomination n’est pas seulement réservée aux équipes de football. C’est un nom de tout le mouvement sportif. Raison de plus que personne n’a ce privilège de changer de nom en dehors du conseil des ministres. Malgré le rappel à l’ordre, le débat s’amplifie chaque jour. On attend donc la décision du gouvernement. Mieux, c’est le lieu de rappeler à chacun que le prénom a une signification en Afrique certes, mais seul le travail paie. Donc, il vaut mieux penser au travail.
Dans cette vilaine ironie, voilà les clubs béninois qui sont éliminés sans grande surprise pour les compèt internationales. Au lieu de réfléchir aux questions, au lieu de penser à quoi faire, on organise plutôt des débats vains sur les réseaux sociaux. Qu’on ne dise pas au public sportif qu’ils ne maîtrisent pas les problèmes dont souffre le sport roi béninois. Ils le savent tous, mais refusent de trouver les mots justes aux maux. Conséquences, depuis des décennies, les clubs béninois sont à la traîne. Cela ne dit rien aux dirigeants, le seul souci c’est le changement de nom.
On en était là quand les journées FIFA ont été programmées. Le sélectionneur convoque ses joueurs. Certains font à leur tête, d’autres le narguent. Il devient un jouet pour ses poulains, pardon, une marionnette que les joueurs manipulent à leur guise. De toute façon, dans cette affaire, on ne devrait s’en prendre à personne. Puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets. Parce qu’on n’a pas pris le temps de former. Les rares qui se disent professionnels et qui ne jouent même pas régulièrement dans leurs clubs narguent la nation. Et pire, même quand ils jouent, ça manque de patriotisme. Alors, on devrait pas être surpris de ces comportements qu’on observe en leur sein.
Des comportements qui devraient inciter les dirigeants à vite lancer le championnat. Malheureusement, les vieilles habitudes ont la peau dure. Conséquences, on reporte sine die le démarrage de la compétition. Pour quand ? Nul ne sait ! Pour l’heure, on snobe, on continue d’alimenter la polémique partout, laissant de côté l’essentiel. Bienvenue au Bénin, le pays dans lequel, on veut développer autrement le football.
Richard Mensah Elom Agbenomba